Arrêt de la Cour d'appel de PARIS, Pôle 5-chambre 6, du 19 décembre 2013.
Des particuliers se sont vu autoriser un découvert en 1992 dont le terme était 2002. En 2005, la banque leur a demandé de rembourser le solde débiteur et a les fait assigner en paiement du solde débiteur. En 2008, le Tribunal de grande instance a ordonné une expertise judiciaire sur le calcul du TEG (Taux effectif global) appliqué par la banque sur le solde débiteur. L'expert a déposé son rapport en 2010 et indiqué que le TEG était erroné.
La banque a soutenu qu'une partie des sommes réclamées à titre reconventionnel par les époux F au titre des intérêts trop versés car le TEG était erroné étaient prescrites en application de l'article 1304 du Code civil relatif à la prescription de 5 ans des actions en nullité.
La Cour a rappelé que le délai de prescription commençait à courir à compter de la date où les emprunteurs avaient eu connaissance ou dû avoir connaissance de l'erreur du TEG pour ensuite estimer que la réception des relevés bancaires n'avait pas pu révéler l'inexactitude du TEG compte tenu de la complexité des calculs qui a rendu nécessaire une mesure d'expertise judiciaire et que la prescription n'était donc pas acquise.
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